Ma fille a fréquenté le Jardin de l'Eau vive il y a 11ans pendant 3 ans. Elle me fait encore la demande de passer donner le bonjour et en garde d'excellents souvenirs : du cadre, de la diversité des activités et surtout de l'écoute des adultes dans le respect de son rythme, de sa personnalité, toujours dans la communication et la bienveillance.

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Moi, je me souviens  de ma difficulté à trouver une crèche suite a la séparation familiale s'accompagnant de notre arrivée toutes les deux à Bordeaux. J'ai été reçue, écoutée, considérée et un peu sauvée : ma fille pouvant intégrer le JEV, j'ai pu retrouver du travail.

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Au delà de l'urgence dans laquelle je me trouvais, l'équipe exerçait concrètement un projet pour l'enfant et la parentalité auquel j'adhérais complément, projet qui défendait le rythme de l'enfant. Ce projet écrit sur papier était totalement mis en vie par le professionnalisme, les compétences et le savoir être des personnes qui faisaient désormais partie de la vie de ma fille et un peu de la mienne.

 

Je parle, bien sûr, des éducateurs-trices mais aussi du directeur, de la secrétaire, du musicien de tous ces adultes qui, quelle que soit leur fonction, étaient dans la justesse de la relation avec les enfants comme avec les parents.

Je me souviens des fêtes dans le jardin, de l'anniversaire que ma fille a partagé avec ses copains, de la salle pataugeoire où les petits pouvaient peindre sur les carrelage en barbotant, de la salle au toboggan, de la verdure et de l'atmosphère apaisante à chaque fois que je venais chercher ma fille. Je pouvais avoir un autre regard éducatif, exposer mes doutes parentaux, j'avais toujours des réponses : du temps m’était aussi accordé pour cela. Je nous estimais chanceuses de pouvoir bénéficier de tout cela.

 

Travaillant dans la formation de personnels éducatifs, je n'ai pas hésité à orienter mes stagiaires vers cette structure : le tutorat de terrain était formateur, bienveillant et très professionnel.

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J’apprends aujourd'hui que le Jardin de l'Eau vive est menacé de fermeture, je n'en connais pas les raisons. Ma réaction première est empreinte de tristesse et d'incompréhension, voire d'un sentiment d'injustice.

Il me semble inconcevable de priver de futurs enfants et familles d'un tel accompagnement.

 

Cela fait maintenant 8 ans que nous ne sommes plus bordelaises, ma fille me reparle parfois encore de "l'eau vive" positivement. Est ce un hasard si, aujourd'hui âgée de 14ans, elle souhaite devenir éducatrice de jeunes enfants ? Et je lui souhaite de pouvoir à nouveau fréquenter L’Eau Vive pour apprendre dans quelques années le métier qui lui tient à cœur aujourd'hui.

 

Pour la pérennité du Jardin de l’Eau vive, j'espère que ce modeste témoignage apportera une petite pierre  de soutien.