"Un lieu de rencontre et de loisirs pour les tout-petits avec leurs parents.
Pour une vie sociale dès la naissance, pour les parents, parfois très isolés devant les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent avec leurs enfants. Ni une crèche ni une halte-garderie, ni un centre de soins, mais une maison où mères et pères, grands-parents, nourrices, promeneuses sont accueillis...

et leurs petits y rencontrent des amis." Françoise Dolto

 

J'ai fait l'expérience de lieu d'accueil des parents et leurs enfants en travaillant au jardin de l'eau vive durant 4 ans. Tous les mercredis, j'ai appris de mes collègues et des enfants.

Apprentissage de l'accueil bienveillant fait aux familles, de ce que chaque enfant, était singulier et donc à rencontrer. Apprentissage de cette façon sensible d'écouter les parents, d'être attentif, et d'offrir aux enfants un espace d'expérimentation en toute sécurité, un espace pour les parents de pouvoir évoquer leur difficultés et questionnements.

J'ai nettement pris conscience de la qualité de l'équipe du jardin de l'eau vive. Chaque professionnel de la petite enfance incarnant pleinement les valeurs d'écoute, de respect du rythme, d'accompagnement qui ont porté l'APEEF durant de nombreuses années, et que beaucoup de travailleurs incarnent encore.

Habitant le quartier,  voir se côtoyer divers horizons, où la différence, peut être parfois délicate à aborder, font du jardin de l'eau vive un lieu riche, ouvert sur le monde. C'est cette alliance de l'équipe dans ce quartier, qui donne congruence au jardin de l'eau vive.

 

Aujourd'hui sophrologue, c'est aussi au travers de ma formation, de mes échanges avec des parents, de ce que j'observe de notre société, que je soutiens un lieu comme le Jardin de l'eau vive, porteur d'une autre façon d'être relation avec "nos" enfants et garant des prémisses fondateur d'une saine citoyenneté.  Retirer ce lieu aujourd'hui, priver les familles et les travailleurs sociaux qui sont impliqués dans la structure depuis des années, me parait être une erreur de manœuvre. Je tiens à souligner que ce lieu place la relation au cœur de son travail. J'interroge donc comment une direction en fait si peu cas, au point  de réserver si violemment un licenciement sans préavis à Sébastien Le Mao, à mettre en fragilité une équipe.

Je questionne la direction, comment la prochaine directrice peut être pleinement accueillie dans ce contexte et prendre ce poste sereinement  ?  

 

Je soutiens la démarche des familles dans la préservation intelligente du lieu. Leur parole est à entendre, ils sont aussi les mieux placés, ils sont les bénéficiaires. Dans cette action de soutien, ils indiquent très nettement l’intérêt de garder les portes ouvertes du Jardin de l'eau vive et le respect que chaque individu mérite de recevoir en réciprocité."